SARA ZINGER

DJ & productrice, newcomer de la scène française, Sara Zinger symbolise avec talent et charisme la force de persévérance d’une jeune génération électro se réinventant en permanence.

Née à Dunkerque, Sara Zinger touche ses premières platines en 2009 pour ne plus les lâcher.
Artiste de talent, Sara Zinger est une des musiciennes de la scène électro les plus prometteuses de sa génération, elle fait bouger les plus beaux dancefloors, aussi bien dans les hangars sombres que dans les clubs hype de Paris, Londres, Zürich ou Berlin.
Depuis 2015, Sara Zinger ne se contente pas de mixer, elle se met à la composition et, dès 2016, elle produit ses propres morceaux qui reçoivent un très bel accueil des professionnels et sont joués par des artistes de renommée internationale.
En 2018 elle remporte le BPM contest (concours national de producteurs de musique électronique).
Ses inspirations rock / new-wave avec sa voix posée sur ses instrus nous rappellent l’electroclash d’une certaine Miss Kittin.
Sara est une touche-à-tout, sur son CV on la retrouve autant animatrice radio chez RinseFM, mannequin défilant pour une grande marque, que journaliste musicale pour Trax et Modzik, on peut aussi l’apercevoir sur le petit écran en tant que comédienne.
Proche de l’univers de la mode, elle compose également des musiques de défilés pour la fashion week Parisienne.

Née à Dunkerque, employée dans le prêt-à-porter à Lille, Paris et Marseille, la musique a d’abord longtemps été un hobby, parallèlement à son job, même si, alors qu’elle ondulait toute jeune au son des clubs belges voisins, elle rêvait de prendre la place du DJ. C’est à son arrivée à Marseille au début des années 2010 que l’histoire prend un tournant. Suite à la fin de sa première histoire d’amour, elle acquiert sur un coup de tête, comme une compensation, une paire de platines pour enfin domestiquer le mix. La jeune femme provoque sa chance, force son destin. « En 2010 je me suis vraiment mise à mixer et je me suis faite remarquer lors d’une soirée où de nombreux programmateurs étaient présents. Ensuite, dès que je mixais quelque part, un lieu me bookait la semaine d’après. Ça s’est enchaîné et depuis je n’ai pas arrêté… ».

Au début Sara effectue ses marathons nocturnes en parallèle de ses boulots. Jusqu’au jour où elle décroche une résidence au Trolleybus. Pendant deux ans, Sara assure un rythme de dingue : de minuit à 6h chaque jeudi, vendredi et samedi. Puis l’emblématique club marseillais La dame Noir lui propose de lancer ses propres soirées Backroom où elle booke The Hacker, Maud Geffray de Scratch Massive, David Shaw, Mlle Caro, Clara 3000, La Muerte… « J’ai eu l’opportunité de jouer avec toute cette scène très parisienne, héritière de l’époque du Pulp, qui constitue clairement mon background musical. C’est à La dame Noir que je me suis véritablement trouvée dans la musique». Son rêve devient peu à peu réalité, permise par une volonté à toute épreuve : la DJ est fidèle à sa valeur-fétiche, une “persévérance” tatouée en grec ancien à l’intérieur de son poignet. Puis, au bout de cinq ans de mix, l’artiste ambitionne de passer au niveau supérieur. « Il fallait que je commence à composer, pour aller plus loin ». En 2016 sortent ses premières productions et collaborations : le Closer avec Wielki (sur Way of House) et Bastard (sur Nein Records). On y perçoit déjà l’identité musicale de Sara Zinger, sur un registre électro-techno. Si tout va très vite, en 2017 les choses s’accélèrent encore. L’artiste entame une nouvelle séquence après avoir rencontré Jean-Pierre « JP » Léon, batteur et producteur de Date With Elvis. Désormais la tête rasée après s’être longtemps cachée derrière une frange, Sara veut s’assumer telle qu’elle est. Avec JP, elle travaille sur un album qui l’éloigne de l’électro pure et dure de ses débuts et elle chante. L’artiste gagne d’ailleurs le tremplin BPM Contest en en chantant près du public I’m Done, qui mêle ses influences new wave à des inspirations plus mainstream. Ce morceau synthétise les aspirations d’une jeunesse désireuse d’avancer sans se raccrocher trop au passé. « Ce nouveau projet est la collision entre mainstream et underground, des parties distinctes de mes goûts musicaux qui se rencontraient peu jusqu’à aujourd’hui »
Son ambition est claire : « J’ai 32 ans et artistiquement je veux toucher un maximum de publics ». Avec son sens du look quasi inné, sa légitimité profondément ancrée dans la scène musicale underground et ses nouvelles chansons prêtes à élargir ses horizons, Sara Zinger n’aura pas à trop forcer sa nature pour s’afficher comme une authentique icône contemporaine.

(texte d’Hervé Lucien)

Dernière interview sur Heeboo : ici.
(9 Février 2018)